Carl Rogers et l’Approche Centrée sur la Personne

Né en 1902 aux Etats Unis, psychologue, psychothérapeute, universitaire, pédagogue, chercheur et auteur de nombreux livres, Carl Rogers est à l’origine de l’Approche Centrée sur la Personne (ACP). Son enseignement universitaire introduit des concepts révolutionnaires dans le monde de la psychologie fortement marqué par le comportementalisme et la psychanalyse.

L’hypothèse fondamentale sur laquelle reposent la recherche et l’activité de Carl Rogers est la suivante : « l’individu possède en lui-même des ressources considérables pour se comprendre, se percevoir différemment, changer son comportement vis à vis de lui-même… Ces ressources ne peuvent être mises en lumière que si l’on peut offrir un climat définissable fait d’attitudes psychologiques facilitatrices. »

A partir d’une recherche approfondie sur des centaines d’entretiens enregistrés, Carl Rogers met en évidence ces conditions nécessaires et suffisantes au processus de croissance de la personne et valide l’efficacité d’une nouvelle méthode thérapeutique humaniste : l’Approche Centrée sur la Personne.

Par sa manière d’être en relation, sa qualité de présence, le thérapeute offre au client ou au groupe de clients un climat de sécurité et de confiance fait d’ouverture et de non jugement (regard positif inconditionnel), de compréhension (empathie) et d’authenticité (congruence). Dans cette relation structurée, le client entre plus profondément en contact avec sa propre expérience. Il peut contacter ses possibilités émotionnelles, relationnelles, sensorielles, corporelles, créatrices et les déployer, afin de les intégrer à une existence plus harmonieuse et satisfaisante .

Le regard positif inconditionnel : « Lorsqu’une personne rencontre une autre personne qui accepte de l’écouter sans porter de jugement à son encontre, cette personne là devient peu à peu capable de s’écouter elle-même. »
L’empathie : « Etre empathique, c’est écouter en profondeur les mots, les pensées, les intonations, ce que cela signifie pour la personne qui parle, voire la signification qui se situe en dessous de l’intention qu’elle exprime. »
La Congruence : « Lorsque l’aidant entre dans la relation sans se donner une contenance, en étant réel, sans se fabriquer une façade, c’est alors qu’il a le plus de chances d’être efficace. Parce qu’il accepte ses sentiments comme les siens propres, il n’est pas nécessaire qu’il les impose à l’écouté. C’est cet état intégré de conscience du thérapeute qui lui permet d’être pleinement présent, acceptant et empathique. »

Ouvrages de référence :
– Comprendre Carl Rogers, de Brian Thorne, 1992
– Le développement de la personne, de Carl Rogers, 1961
– Les groupes de rencontre, de Carl Rogers, 1970
– Réinventer le couple, de Carl Rogers, 1972
– Un manifeste personnaliste, de Carl Rogers, 1977