La supervision et l’Analyse de la pratique

Après une dizaine d’années de pratique de la psychothérapie et d’animation de groupes, pratique supervisée, j’ai ouvert à mon tour des espaces de supervision (en individuel ou en groupe) pour les thérapeutes formés à l’Approche Centrée sur la Personne et pour les professionnels de la relation d’aide formés à une approche humaniste (thérapeutes, éducateurs, soignants, responsables d’équipes …). Pour m’engager pleinement dans ce travail, j’ai suivi une formation à la supervision dans l’Approche Centrée sur la Personne.

La supervision dans l’Approche Centrée sur la Personne offre un espace confidentiel dont le cadre est défini en amont entre superviseur et supervisé (honoraires, secret, durée des séances, fréquence, responsabilité) et permet un regard sur soi en tant que professionnel dans la relation avec un superviseur, une invitation à la conscience. C’est une sécurité, un engagement et une responsabilité vis à vis des personnes écoutées par le thérapeute où accompagnées par le professionnel de la relation d’aide.

La supervision a pour buts :

  • une meilleure efficacité de l’écoute du praticien,
  • le soutien de la personne du praticien,
  • la sécurité de l’écouté ou de la personne accompagnée,
  • une vigilance sur l’éthique et le cadre de l’écoute.

Elle permet au praticien de :

  • dénouer des situations qui semblent bloquées,
  • apporter ses difficultés et ses questions par rapport à sa pratique,
  • déposer des choses lourdes dans un cadre bienveillant et soumis au secret professionnel,
  • explorer sa pratique en toute sécurité pour sa personne,
  • éviter les dangers de la pratique isolée,
  • se développer sur le plan professionnel, renforcer les liens entre théorie et pratique,
  • explorer et repousser ses limites,
  • se ressourcer, réfléchir sur l’éthique du praticien.

Quand la supervision se fait en groupe (groupe de supervision ou groupe d’analyse de la pratique), c’est aussi un lieu où le praticien pourra :

  • recevoir le regard et le soutien de ses collègues,
  • offrir son soutien aux autres participants,
  • profiter du partage d’expériences vécues.

La supervision nécessite un climat de sécurité pour le professionnel (empathie, regard positif inconditionnel) et une démarche d’authenticité des participants.